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par Hoël » 18 décembre 2019, 17:45
J'apprécie le conte initiatique idéaliste, les personnages et le décor, ainsi que l'intrigue qui se complexifie. Je me suis bien amusé des références littéraires de l'auteur manifestement très branché sur les poètes romantiques et symbolistes mais pas seulement. Ainsi, le deuxième chapitre est un pastiche du premier chapitre de L'éducation sentimentale de Flaubert avec même la reprise de phrases clés comme le fameux "Ce fut comme une apparition" mais aussi, plus loin, une reprise drôlatique du Sixième jour, extrait de la Genèse, bref, une érudition bien employée.
Mais dans le même temps, l'auteur use et abuse de la redondance et je m'étonne que des lecteurs aussi avisés que Dumay et Godbillon aient laissé passer des phrases comme "ils ne dérogeaient pas à la loi universelle" ou "La question est..., questionna-t-elle". De même, les dialogues sont fort plats et factuels ce qui nuit au rythme du récit.
Enfin, pour la première fois de ma vie de lecteur, je me suis pris à rêver d'une écriture à quatre mains. En effet, l'un des thèmes principaux du bouquin, c'est la nature et sa description or, sur ce sujet, on ne peut pas dire qu'il brille par la qualité de son observation ou par la précision de son vocabulaire. La chère Colette n'étant plus parmi nous, je me suis dit que Stéphane Platteau pourrait prêter sa plume à Guillemin pour ces passages.
Cela dit, je lirai la suite.
Tout est dans tout et réciproquement.