Les gens, il me semble à nouveau qu'on sort un peu du sujet. Mais c'est pas grave, ce sujet était déjà un fork et on peut aussi en faire un second
Cedric, je te laisse le faire à partir de ton post à toi ?
A la décharge d'Apophis j'ai toujours entendu dire que Heinlein avait dû se coltiner une traversée du désert éditoriale en France il y a une quarantaine d'années, en raison de l'importation dans notre pays d'une controverse politique américaine liée au statut de la guerre du Vietnam. Ceci étant dit c'était il y a quarante ans et depuis Heinlein a été édité puis réédité moult fois en France, donc le blacklistage si blacklistage il y a eu a dû prendre fin il y a un moment : j'ai eu en main des Heinlein édités chez Pocket au milieu des années 80.
Card a été publié régulièrement chez J'Ai Lu, Folio SF, l'Atalante et Robert Laffont même si - je l'avoue - je l'ai surtout lu en VO. S'il est vrai que l'homme est idéologiquement positionné, la qualité de son oeuvre a notoirement diminué depuis les années 90 : le cas échéant, cela pourrait expliquer une éventuelle frilosité de ses éditeurs en France - si frilosité il y a, ce dont je ne suis vraiment pas certain.
La pensée droitière de Dan Simmons est très sensible dans son oeuvre à partir de
Ilium et de sa suite
Olympos, et compte-tenu du propos de ces deux livres (lesquels j'ai par ailleurs pas mal appréciés) si blacklistage il y avait eu, il aurait sans doute eu lieu à partir de là et on n'aurait jamais pu lire de traduction de
Flashback en France.
Correia, je reconnais ne pas connaître son oeuvre mais s'il est publié chez l'Atalante, lequel éditeur semble d'après ce que dit Apophis être le seul à oser mettre en avant des genres assez rares dans le paysage francophone, il me semble à nouveau compliqué de parler de blacklistage. Pour ce qui est des auteurs affiliés au mouvement des Sad & Rabid Puppies, ils sont par ailleurs assez minoritaires dans le paysage intellectuel de la SF anglophone pour que leur absence en francophonie puisse être - simplement - le fait d'un défaut de visibilité depuis l'extérieur : ces auteurs-là ne sont pas publiés dans
Analog et si les amateurs de SF droitière sont présents dans le courrier des lecteurs de cette revue depuis des années, c'est à hauteur d'une lettre sur vingt...
A ce sujet, cela va sans doute en étonner mais après avoir terminé le second tome de The Interdependency je me demande si je ne vais pas jeter un oeil à la méta-parodie que Vox Day avait faite du premier tome de cette série de John Scalzi.
Bref...
Lorhkan a écrit :si blacklistage il y a (d'auteurs j'entends), ça me semble être du passé...
J'ajouterai que des genres ne sont peut-être pas tant blacklistés que non référencés en tant que tels. Peut-être parce que les éditeurs français ont le tort de ne pas pratiquer la tétracapillectomie
