Planète-SF

La suite de Trop semblable à l'éclair.

Résumé éditeur:

Année 2454. Dix milliards d’êtres humains se répartissent en sept Ruches ayant remplacé les États-nations d’antan. Paix, loisirs, prospérité et abondance définissent ce XXVe siècle aux atours d’utopie. Pourtant, l’âge d’or dans lequel baigne l’humanité depuis trois cents ans touche peut-être à sa fin. Les Ruches coexistent selon un équilibre plus fragile que n’importe qui l’aurait cru, et seule une série de meurtres calculés avec précision maintient le statu quo politique. Le ver est dans le fruit, et avec lui la pourriture… Que faire ? Laisser perdurer l’inacceptable au bénéfice d’une paix de plus en plus friable ? Ou tout réformer ? Mycroft Canner, criminel condamné à une vie de servitude et confident des puissants, a en main l’atout à même de créer, pour peu que l’occasion se présente, les conditions d’un monde infiniment meilleur pour tous et à jamais. Un atout qui, s’il était mal utilisé, pourrait pourtant réduire en pièces tout ce qui existe…

Le tome 3, La volonté de se battre, devrait sortir en 2021.

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Lu récemment. Ma conclusion : Sept redditions, malgré un nombre de pages déjà conséquent, est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ada Palmer y place dedans un foultitude de personnages, d’intrications politiques à même de bouleverser le cours du monde et de questionnements sur la guerre et la paix, Dieu, la technologie, le rapport au genre et tout le reste. En acceptant de se laisser immerger dans cet univers à la limite de notre compréhension, on passe un moment de lecture formidable et réjouissant intellectuellement.

Mes impressions : Bigger on the inside

Bon, ben du coup, je copie-colle :
J'ai fini Sept redditions d'Ada Palmer, la deuxième partie de Terra Ignota et rarement un bouquin m'aura laissé aussi partagé, et ce par chapitres entiers.
En effet, si certains sont remarquables et passionnants comme celui où Mycroft nous éclaire sur le Bash Mardi dans le premier volume ou celui où Kosala et Héloïse exposent leurs conceptions de la politique et du féminisme dans le deuxième, d'autres sont insupportables par la grossièreté avec laquelle ils mêlent politique et sexualité (tous ceux qui se déroulent dans le salon de Madame). On m'objectera que c'est là le noeud (ha! ha ! ha !) de l'intrigue et qu'il faut rendre à Donatien ce qui est à Sade mais je trouve toute cette partie de l'oeuvre ridicule (je m'efforce de ne pas spoiler).
Par ailleurs, l'omniprésence du mysticisme dans le livre m'a lassé, certes, la S.F. s'en est souvent mâtinée, Dune, En terre étrangère ou SIVA en sont des exemples glorieux, mais ici, la croyance est à la base de tout et l'on a droit à d'interminables dialogues sur le sujet (la joute entre Dominic et Carlyle m'a fait bâiller tout du long).
Et je ne parle pas des afféteries littéraires prétendant rendre le langage du XVIIIème par l'artificiel remplacement du s par un f...
C'est dommage car l'idée d'un organisme de régulation pour maintenir une utopie est passionnante, aussi bien que celle des ruches ou celle des "Voitures", il y avait suffisamment de matière pour que le bouquin soit excellent, "Qui trop embrasse mal étreint."