#PSF2020 - Trop semblable à l'éclair (Terra Ignota, Livre Premier) d'Ada Palmer

[Hoël]

J'ai fini Sept redditions d'Ada Palmer, la deuxième partie de Terra Ignota et rarement un bouquin m'aura laissé aussi partagé, et ce par chapitres entiers.

En effet, si certains sont remarquables et passionnants comme celui où Mycroft nous éclaire sur le Bash Mardi dans le premier volume ou celui où Kosala et Héloïse exposent leurs conceptions de la politique et du féminisme dans le deuxième, d'autres sont insupportables par la grossièreté avec laquelle ils mêlent politique et sexualité (tous ceux qui se déroulent dans le salon de Madame). On m'objectera que c'est là le noeud (ha! ha ! ha !) de l'intrigue et qu'il faut rendre à Donatien ce qui est à Sade mais je trouve toute cette partie de l'oeuvre ridicule (je m'efforce de ne pas spoiler).

Par ailleurs, l'omniprésence du mysticisme dans le livre m'a lassé, certes, la S.F. s'en est souvent mâtinée, Dune, En terre étrangère ou SIVA en sont des exemples glorieux, mais ici, la croyance esst à la base de tout et l'on a droit à d'interminables dialogues sur le sujet (la joute entre Dominic et Carlyle m'a fait bâiller tout du long).

Et je ne parle pas des afféteries littéraires prétendant rendre le langage du XVIIIème par l'artificiel remplacement du s par un f...

C'est dommage car l'idée d'un organisme de régulation pour maintenir une utopie est passionnante, aussi bien que celle des ruches ou celle des "Voitures", il y a suffisamment de matière pour que le bouquin soit excellent, "Qui trop embrasse mal étreint."

[May]

J'ai abandonné au bout de 150 pages.
Le style m'a vraiment trop rebuté. Le narrateur ultra présent qui casse le 4ème mur et rabaisse sans cesse le lecteur, quelle horreur ! Un livre que j'ai trouvé compliqué et qui nous bourre de concepts philosophique sans vraiment les expliquer. Des dialogues non genrés incompréhensibles (depuis quand on utilise "on" et pas "iel" pour remplacer "il/elle" !) Bref, plein d'effets inutiles qui ne m'ont vraiment pas plu.

Et je ne parle pas des afféteries littéraires prétendant rendre le langage du XVIIIème par l'artificiel remplacement du s par un f...

Non mais ça ! Rien que d'y penser ça m'énerve. J'avais vraiment l'impression que le narrateur se foutait de nous quoi.

[yogo]

J'ai abandonné au bout de 150 pages.
Le style m'a vraiment trop rebuté. Le narrateur ultra présent qui casse le 4ème mur et rabaisse sans cesse le lecteur, quelle horreur ! Un livre que j'ai trouvé compliqué et qui nous bourre de concepts philosophique sans vraiment les expliquer. Des dialogues non genrés incompréhensibles (depuis quand on utilise "on" et pas "iel" pour remplacer "il/elle" !) Bref, plein d'effets inutiles qui ne m'ont vraiment pas plu.

Et je ne parle pas des afféteries littéraires prétendant rendre le langage du XVIIIème par l'artificiel remplacement du s par un f...

Non mais ça ! Rien que d'y penser ça m'énerve. J'avais vraiment l'impression que le narrateur se foutait de nous quoi.

C'est pas faux, il se moque de nous du début à la fin, il nous promène, nous balade... mais c'est malin, jouissif et à la fois énervant !
Pour ce qui est du on/ons c'est un choix de traduction. Désolé mais le "iel" n'est pas inscrit dans le marbre de la traduction.

[Herbefol]

Cette histoire de s remplacé par un f, ce ne serait pas ça ? (auquel cas ce ne serait pas déconnant, surtout si c'est fait comme ça dans la VO).

[Pierre-Paul]

Cette histoire de s remplacé par un f, ce ne serait pas ça ? (auquel cas ce ne serait pas déconnant, surtout si c'est fait comme ça dans la VO).

Evidemment.

[Aldaran]

Cette histoire de s remplacé par un f, ce ne serait pas ça ? (auquel cas ce ne serait pas déconnant, surtout si c'est fait comme ça dans la VO).

Evidemment.

Merci les gars pour cette rectification des plus éclairantes et utiles.

[Hoël]

Cette histoire de s remplacé par un f, ce ne serait pas ça ? (auquel cas ce ne serait pas déconnant, surtout si c'est fait comme ça dans la VO).

Evidemment.

Merci les gars pour cette rectification des plus éclairantes et utiles.

Bien sûr que c'est ça, mais si l'on veut reprendre la langue du XVIIIème, c'est un peu léger et donc artificiel, c'est pour cela que j'ai parlé d'afféterie.

[Herbefol]

Bien sûr que c'est ça, mais si l'on veut reprendre la langue du XVIIIème, c'est un peu léger et donc artificiel, c'est pour cela que j'ai parlé d'afféterie.

Partant de là, on pourrait considérer que si on écrit pas complètement dans une langue du 18e siècle, on n'a pas à en emprunter quelques éléments. Ça limite vite ce que l'on peut faire.

[Aldaran]

Evidemment.

Merci les gars pour cette rectification des plus éclairantes et utiles.

Bien sûr que c'est ça, mais si l'on veut reprendre la langue du XVIIIème, c'est un peu léger et donc artificiel, c'est pour cela que j'ai parlé d'afféterie.

Ce qui est un point de vue tout aussi valable que d'autres.
Mais d'autres lecteurs bien moins érudits que toi (je, par exemple) savent maintenant que ni le narrateur ni l'autrice n'ont tenté de se moquer de qui que ce soit. Et je trouve bon de le savoir.

[May]

oooh intéressant tout ça !
N'empêche que de but en blanc ça m'a franchement irrité plus qu'autre chose.

Enfin bref, pas pour moi ce livre.