Des auteurs et/ou des genres mis sur liste noire en France ?

[Hoël]

Je voudrais revenir sur une affirmation d'Apophis selon laquelle sans le Bélial, Poul Anderson n'aurait pas été publié en France, c'est manifestement ignorer qu'il le fut par Marabout dans les années 60, par J'ai lu dans les années 70, par Temps Futurs et par le Fleuve dans les années 80, par CalmannLévy dans les années 2000 (je les ai tous), quand on parle d'histoire de la S.F., faut commencer par se documenter.

Ensuite, c'est un fait qu'en France, la S.F. a longtemps eu une coloration politique plutôt marquée à gauche, certains se souviennent peut-être des diatribes enflammées de Bernard Blanc sur ce sujet... mais je pense surtout que le public français n'est pas l'américain et que le goût de ceux-ci pour la poudre n'est pas forcément le nôtre (et je ne vois guère les éditeurs de "droite" s'intéresser à la S.F.).

[Nebal]

[Anudar]

On ne remerciera jamais assez Nébal d'être Nébal.

[Pierre-Paul]

Je voudrais revenir sur une affirmation d'Apophis selon laquelle sans le Bélial, Poul Anderson n'aurait pas été publié en France, c'est manifestement ignorer qu'il le fut par Marabout dans les années 60, par J'ai lu dans les années 70, par Temps Futurs et par le Fleuve dans les années 80, par CalmannLévy dans les années 2000 (je les ai tous), quand on parle d'histoire de la S.F., faut commencer par se documenter.

Apophis n'a pas tort. Quand j'ai réédité La patrouille du temps dans sa version complétée et lancé la suite de la série, il n'y avait rien eu d'un tant soit peu inédit depuis vingt ans ou presque (Tempête d'une nuit d'été, chez Pocket en 1990, aurait dû sortir chez Garancière quatre ans plus tôt si la collection ne s'était arrêtée). Et le directeur de la collection chez Calmann-Lévy est un très bon ami avec qui on a eu de longues discussions (JDB était dans la boucle aussi). Idem, l'Atalante a relancé PA _après_ qu'ils ont vu le succès (surprenant même pour moi) du premier volume de la "Patrouille" (ils m'ont même proposé les Flandry inédits en traduction, mais j'ai dû me défausser et c'est JDB qui en a hérité, ce qui était idéal). Pas pour me jeter des fleurs, peut-être que l'heure de l'auteur était revenue, mais bon.

[Apophis]

Je voudrais revenir sur une affirmation d'Apophis selon laquelle sans le Bélial, Poul Anderson n'aurait pas été publié en France, c'est manifestement ignorer qu'il le fut par Marabout dans les années 60, par J'ai lu dans les années 70, par Temps Futurs et par le Fleuve dans les années 80, par CalmannLévy dans les années 2000 (je les ai tous), quand on parle d'histoire de la S.F., faut commencer par se documenter.

Tu es gentil, je n'ai pas de leçon à recevoir de ta part en matière de connaissance d'histoire de la SF, je te rappelle que j'ai écrit un bouquin, publié chez Albin Michel, qui, dans son aspect phylogénique, aborde également le sujet. Surtout quand, visiblement, c'est toi qui aurait des leçons à recevoir dans ce domaine. Ce n'est pas parce que certains éditeurs plus courageux ou plus intéressés par l'aspect commercial que par l'idéologie ont publié quelques textes d'Anderson qu'il n'a pas pour autant été outrageusement négligé en France, et ce pour des raisons idéologiques affichées. Il a effectivement fallu attendre le travail du Belial' pour voir certaines de ses œuvres majeures traduites (parfois un demi-siècle après leur parution en VO !), dont L'épée brisée. Je reproduis d'ailleurs ici un extrait de la page Wikipédia de l'auteur, très significatif :

Poul Anderson reste un auteur très peu traduit en français (seulement 23 romans sur environ 130). Ceci s'explique en partie par ses prises de positions politiques (il s'était prononcé en faveur de l'engagement américain pendant la guerre du Viêt Nam par exemple) qui l'ont exclu du monde de l'édition francophone pendant les années 1970.

[Nebal]

On ne remerciera jamais assez Nébal d'être Nébal.

Oh, merci.

Mais blague à part (non, on ne va pas communiquer avec des mèmes, et mes excuses), sans prétendre m'y connaître dans le domaine de la SF militaire, en Anglosaxonnie ou par chez nous, je crois qu'il faut intégrer dans le débat (?) les licences du type Warhammer 40,000 - parce que ça m'a tout l'air d'un putain de public dans les deux cas.

[Apophis]

On ne remerciera jamais assez Nébal d'être Nébal.

Ah ben tu vois qu'on peut être d'accord sur des trucs finalement

[Pierre-Paul]

On en revient toujours au même problème. Les auteurs qui, pour des raisons diverses (idéologie, notoriété, passé[e] de mode, etc.), ne font pas l'unanimité ont besoin de champions. Lucius Shepard, c'était Jacques Chambon qui a transmis le bâton à Olivier Girard et Jean-Daniel Brèque ; Lisa Tuttle s'est trouvé une championne en la personne de Mélanie Fazi, qui a donné de son temps pour des clopinettes afin de composer et traduire un recueil inédit de la dame, ouvrant la voie à un second recueil, dû cette fois à Nathalie Serval ; Clifford Simak, ben, c'est moi ; Nathalie Henneberg connaît une vraie résurgence grâce à des gens comme Didier Reboussin et Jean-Pierre Fontana (et l'Atalante) ; et ainsi de suite. Oh, qui publiera le prochain inédit de Heinlein, vu que la micro-maison d'édition du Somnium a des moyens limités (ce qui ne veut pas dire que le boulot n'est pas bien fait par Eric Picholle) ? Le Bélial' (on tournait autour depuis belle lurette). Attendre un boulot patrimonial ou exploiratoire des grands groupes est... problématique, même si de petits directeurs de collection résistent ici ou là.

[Anudar]

Les gens, nous avons tous le droit d’être passionnés par un sujet mais il n’en demeure pas moins que nos échanges doivent rester civils.

Afin d’assurer un débat de qualité, merci par conséquent de bien vouloir sourcer vos affirmations dans la mesure du possible et d’éviter les arguments d’autorité.

On ne remerciera jamais assez Nébal d'être Nébal.

Ah ben tu vois qu'on peut être d'accord sur des trucs finalement

On le savait déjà depuis qu’on a parlé d’Ender’s Game, non ?

[Apophis]

Mais blague à part (non, on ne va pas communiquer avec des mèmes, et mes excuses), sans prétendre m'y connaître dans le domaine de la SF militaire, en Anglosaxonnie ou par chez nous, je crois qu'il faut intégrer dans le débat (?) les licences du type Warhammer 40,000 - parce que ça m'a tout l'air d'un putain de public dans les deux cas.

Alors c'est sans doute entrer dans des considérations taxonomiques superflues, mais j'aurais tendance à dire que W40K est de la Science-Fantasy militaire, ce qui n'est pas tout à fait pareil. Mais je suis tout à fait d'accord, le public de cet univers est effectivement massif.