Tiens, "il y a des choses qui se font violer en place publique sur Goodreads", c'est une expression fleurie que je ne connaissais pas. Passons.Apophis a écrit :Sauf que tu ne peux pas toujours te baser sur ce qui marche / ne marche pas auprès du public anglo-saxon, vu que les goûts du public français sont très différents. Il y a des choses qui se font violer en place publique sur Goodreads et qui marchent bien chez nous, et inversement, il y a des cycles qui ramassent des tas de prix et se vendent très bien chez eux et qui se vautrent chez nous, une fois l'effet du bandeau rouge "PRIX TRUCMUCHE" passé et le bouche-à-oreille enclenché.
Tu penses à quels titres en particulier ?
Si les goûts du public français sont notoirement différents de celui du public anglo-saxon (première moitié de ton post) et que celui-ci plébiscite la SF droitière (deuxième moitié), pourquoi en effet un éditeur francophone prendrait-il le risque d'en traduire ?Apophis a écrit :Non, les amateurs de SF "droitière" ne sont absolument pas minoritaires en anglophonie, ils sont minoritaires lorsqu'il s'agit de voter pour l'attribution des prix, mais au niveau du nombre de publications / de ventes, ils sont au contraire très majoritaires : http://authorearnings.com/sfwa2018/?platform=hootsuite
Et en particulier : http://authorearnings.com/wp-content/up ... lide35.jpg
L'étude que tu nous proposes de consulter vaut en effet qu'on s'y intéresse. Je serais curieux d'en savoir un peu plus sur sa méthodologie : quand je vois que l'on y compare les ventes aux US de livres papier avec les ventes de ebooks sachant que ceux-ci peuvent avoir été achetés depuis l'étranger, je me dis qu'il y a déjà un premier écueil. Si par contre le genre le plus vendu en ebook entre mai 2017 et avril 2018 semble être de la Military SF et que 90% de ces ventes provient de l'édition indépendante voire de l'autoédition, cela ne veut pas dire pour autant que 90% de ces titres relèvent de la SF droitière.

Je reconnais tout à fait que je n'ai pas pris le temps de regarder la chose dans le détail, ces problèmes-là sont les deux qui me semblent être les plus évidents pour critiquer cette étude, mais au-delà de ça je ne comprends pas comment tu parviens à conclure ce que tu conclus à partir de ces données. Après tout, la conclusion mise en avant par l'auteur de ce post est surtout relative à l'intérêt de plus en plus grand du public pour les livres publiés en numérique et de façon indépendante. Nos auteurs autoédités y trouveront des raisons de se réjouir !
Analog a toujours admis l'existence d'autres SF que celles qui sont mises en avant dans ses colonnes. On y trouve aussi bien : des pubs pour des livres diffusés chez des petits éditeurs, des courriers de lecteurs se plaignant de certains choix éditoriaux, et même des petites annonces (j'y avais vu passer il y a quelques années les coordonnées d'un éditeur de christian science-fiction et j'en étais resté perplexe). Preuve s'il en faut qu'il n'y a pas de réel schisme au sein du public anglophone puisque l'une des revues majeures de la SF y est lue par tout le monde.
Gageons enfin que si les amateurs de SF droitière étaient vraiment majoritaires au sein du fandom anglophone et se faisaient spolier chaque année de prix Hugo bien mérités, cela ferait belle lurette qu'ils organiseraient tous les ans une alt-Worldcon où ils décerneraient des alt-Hugo
